Informations générales sur le livre
- Genre littéraire : romance fantastique ;
- Nombre de pages et de mots : environ 70 000 mots pour 300 pages dans la version papier (cf. Amazon) ;
- Date de sortie : 22 septembre 2023 ;
- Autoédition ;
- Mise en page et correction : Leslie Guyon (agence 2LI) ;
- Couverture : Lydie Wallon (agence 2LI) ;
- Bêta-correction (correction finale) : Sophie Lim ;
- Livre disponible sur Amazon (lien d'achat à retrouver en fin d'article).
La couverture et le résumé (4.5/5)
Rafraîchissante et printanière, la couverture cadre bien avec le titre de l'ouvrage. La couleur rose du titre permet de déterminer le genre littéraire et de savoir que l'on a d'emblée affaire à une romance – l'un de mes genres littéraires de prédilection.
Malgré mes propos élogieux au sujet de la première de couverture, j'émets quelques réserves sur la couleur blanche du dos et de la quatrième de couverture. En effet, j'aurais préféré que ces derniers soient vert pastel et qu'ils se fondent dans le décor printanier de la première de couverture. De mon point de vue, le blanc apporte un côté froid et un peu trop formel à l'ouvrage. Or, les goûts et les couleurs ne se discutent pas ! De la même façon, on ne juge pas un livre à sa couverture. Dès lors, la teinte blanche choisie par l'autrice n'est ni disgracieuse ni choquante en soi.
Si la couverture de Marie Continanza n'a pas remporté tous les suffrages, il n'en va pas de même pour le résumé que je trouve concis et suffisamment mystérieux pour inciter le public à vouloir découvrir le livre. Les phrases interrogatives que l'autrice a placées dans le résumé le rendent plus vivant et permettent d'établir un lien avec les lecteurs potentiels, en les invitant, notamment, à se questionner sur l'identité de l'homme âgé.
L'histoire et l'intrigue (3/5)
Partisane des ouvrages dans lesquels les actions s'enchaînent à un rythme effréné, et peu adepte des longues descriptions, je n'ai pas complètement été transportée par le récit de Marie Continanza, qui contient, à mon sens, trop de digressions autour de la vie quotidienne des personnages. J'ai donc trouvé que l'histoire avançait trop lentement. Or, ce qui ne me convient pas conviendra à d'autres lecteurs. Encore une fois, les goûts et les couleurs ne se discutent pas !
Le manque d'action est toutefois compensé par le mystère entourant la relation de Camille, l'héroïne, et de l'homme avec lequel elle est entrée en collision. Aimant le suspense, j'ai beaucoup apprécié le côté intrigant du fameux monsieur.
Il en va de même pour les sauts dans le temps et pour la description dépaysante des différentes époques. J'ai pris un grand plaisir à voyager à travers elles, ce qui n'aurait pas été le cas si l'autrice n'avait pas soigné les détails se rapportant aux diverses époques. L'aspect fantastique du livre repose donc sur les « retours en arrière » qui ont été intégrés au récit de manière plus impromptue – mais tout aussi plaisante – que dans la célèbre trilogie Retour vers le futur.
La fin douce-amère de l'ouvrage m'a quelque peu décontenancée, car j'en imaginais une autre. Le moins que l'on puisse dire, c'est que l'effet de surprise a bien été au rendez-vous au moment de tourner les dernières pages du livre. Ne souhaitant pas divulgâcher ce dernier, je ne vous révélerai rien de plus sur la fin du roman. C'est à vous de la découvrir… ou pas !
La plume et le vocabulaire (5/5)
Vu que j'ai corrigé le livre de Marie Continanza sur une feuille à part (bêta-correction) – après le passage de la correctrice – il serait malvenu de ma part de vanter la fluidité des phrases. En effet, pour moi, rendre les phrases fluides et limpides incombe au correcteur et non à l'auteur ; à moins que celui-ci n'incarne le dieu de la Langue française.
Je vais en revanche m'attarder sur le style d'écriture de l'autrice. Adepte des phrases quasi proustiennes, je ne pouvais qu'adhérer à la patte de l'autrice qui utilise des phrases longues et un vocabulaire soutenu, cadrant parfaitement avec l'esprit du texte.
Marie Continanza adopte un point de vue omniscient et écrit au passé ; deux éléments qui retiennent mon attention et qui permettent d'emblée de gagner des points auprès de moi. Il faut avouer que j'emploie également le point de vue omniscient dans mes romans et que je préfère les fictions écrites au passé. Il s'agit donc d'éléments qui facilitent ma lecture, même s'ils ne suffisent pas à me faire aimer un ouvrage.
Bien que la perfection n'existe pas, j'attribue la note maximale à l'autrice pour son style, étant donné que j'y suis sensible et qu'il promet une lecture sans accrocs. De plus, Marie Continanza retranscrit les émotions et les sentiments des personnages avec brio.
Les personnages (3/5)
À mes yeux, le personnage de Camille manquait de punch. Ses indécisions et ses atermoiements m'agaçaient, car j'avais parfois le sentiment qu'elle n'agissait qu'avec le concours de Laura et de Jérémy ; ses deux amis. J'ai aussi regretté le fait que ces derniers n'aient pas été plus présents dans le livre.
En revanche, j'ai davantage apprécié l'homme ayant heurté Camille lors de la balade à vélo. Je tais sciemment le nom de l'homme pour éviter de spoiler l'histoire. À la fois doté d'un caractère doux et fort, ce fameux mâle a le sens des réalités ainsi qu'un côté énigmatique qui le rend d'autant plus charmant. On prend plaisir à tourner les pages, rien que pour voir son évolution…
La présence de l'individu contribue à bousculer l'héroïne qui, selon moi, en a bien besoin.
Quelques extraits…
Le premier extrait concerne deux phrases du chapitre 17, qui résument bien l'état d'esprit dans lequel se trouve Camille quelque temps après sa collision :
« Un monde riche de promesses, où tout se mélangeait, se confondait en un sentiment indéfinissable. […] Cette tranche de vie parallèle, que le destin lui avait offerte, était son graal, précieusement conservé au fond de son cœur. »
En deuxième lieu, je partage avec vous un extrait du chapitre 27, qui montre le côté hésitant de Camille, tout en laissant deviner qu'il existe un lien étroit entre l'héroïne et l'homme rencontré lors de la promenade à vélo :
« Devait-elle lui révéler qu’elle avait tenté d’intervenir dans son destin, de modifier le cours des événements, de lui ouvrir les perspectives d’un nouvel avenir ? »
Pour finir, j'ai sélectionné un passage du chapitre 7, qui traduit bien l'aspect romance du livre :
« Ce
baiser, elle l’avait aimé autant qu’elle l’avait souhaité, mais elle devait
empêcher les émotions de prendre le contrôle de son cerveau. Elle devait rester
maîtresse d’elle-même. »
Les plus (+) du livre
- La plume de l'autrice, qui donne envie de poursuivre la lecture et qui décrit, avec brio, les émotions et les sentiments des différents protagonistes ;
- Le vocabulaire recherché du livre et la longueur des phrases ;
- La description dépaysante des différentes époques et les sauts dans le temps ;
- Le mystère qui plane sur la relation de Camille et de l'homme ayant heurté cette dernière lors de la balade à vélo.
Les moins (-) du livre
- Le caractère trop hésitant et pas assez dynamique de Camille, l'héroïne ;
- Des personnages secondaires pas suffisamment présents à mon goût ;
- Les digressions autour de la vie quotidienne des personnages ;
- Le manque d'action et la lenteur des événements.
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